“Il s’agit de faire une différence entre ce qui nous convient ou pas, analyse Norbert Châtillon, psychanalyste et auteur de Humain en deçà de bien et mal (éd. Grego). Très tôt, l’enfant apprend à faire une différence d’appréciation, une évaluation, pour se différencier de l’autre. Au fond, nous voulons à la fois revendiquer notre particularité et être comme les autres. Toute notre relation aux autres se construit autour de cette polarité.”
Commencer par observer, oui juste observer ce qui se trouve autour de moi. Ce que je vois, ce que j’entends, ce que je sens, juste observer ce que chacun peut aussi observer sans le filtre de l’interprétation, du jugement, de mes valeurs ou croyances.
Si je veux raconter plus juste, je dois observer et retracer, dire mes perceptions sans mes ressentis, voir, entendre, sentir (avec mon nez, avec ma peau) gouter, ce qui est là.
Quelle différence cela fait-il dès que j’y amène mes ressentis ? J’aime ou je n’aime pas avec toutes les nuances subjectives que je peux y ajouter…
Quelle différence cela fait-il dès que j’y amène mes interprétations ? ça me plait, ça ne me plait pas, c’est bien, c’est mal, c’est beau, c’est laid….
Si je ne parle que de mes ressentis ou interprétations sans partir d’une observation, j’énonce juste « ma » vérité et j’induis et transforme une réalité qui est différente de l’observation faite par l’autre d’une même situation… et là le conflit est initié.
Chacun de nous transforme ce qui est là, quand il raconte ou quand il traduit, car il y ajoute, le plus souvent de façon inconsciente, ses propres jugements implicites ou pas.
L’information arrivée au cerveau passe par plusieurs filtres dont ceux de l’interprétation en relation avec les croyances ancrées et les valeurs, et elle en s’égoutte alors transformée.
C’est un beau travail de conscience de prendre soin de notre entonnoir et nos filtres, les connaitre et les reconnaitre pour amener moins de jugement et plus de « nous profond » de la réalité observée.
Le jugement commence souvent quand une pensée arrive et que l’on commence à créer un scénario autour d’elle.
Est-ce que c’est bien de faire ceci ou cela, ou qu’est-ce que vont dire les autres si j’initie cela ou c’est une super idée, mais je ne suis pas capable, trop bête, nul, incapable…et le scénario continue.
Avez-vous remarqué combien nous sommes forts pour se raconter des histoires, il nous manque toutes les informations et alors on brode avec des « si » ou « peut-être » , « je suis sûr-e que.. » sans compter toutes les sortes de suppositions sur ce que feront les autres ou mieux penseront les autres ; nous sommes très forts aussi pour faire des lectures de pensées.
Et si enfin quand la pensée arrive on l’accueille comme une simple pensée, si elle nous convient et qu’elle nous amène vers de nouvelles possibilités alors creusons la pensée de façon rationnelle sans jugement, suppositions (si ce n’est dans écrire la stratégie d’un plan) et si cette pensée ne nous convient pas, laissons-la passer et remplaçons-la tout de suite (parce qu’au sinon une autre identique va arriver) par une pensée positive qui amène une action qui nous plait.
Envoyons de belles pensées autour de nous et notre monde peut changer.
Comment fait-on cela, me direz-vous ?
Première étape : Se mettre en conscience de ce que je dis, pense ou fait au moment ou je le dis pense ou fait ;
Conscience conscience c’est un maitre mot dans ces moments de perturbations et d’incohérence dans notre environnement.
Et ensuite, commencer d’arrêter de se juger en transformant ensuite nos pensées auto critique par ce style de phrases.
« Ce que je suis est bien » « j’ai le droit d’être comme je suis » « je m’aime et je m’accepte tel-le que je suis » « je m’autorise à être moi et à l’exprimer », « Ce que j’ai, je le respecte »
« Le mental veut me décourager et je sais lui répondre », alors j’apaise mon mental, il peut-être mon ami, ou mon ennemi.