Les sensations et les perceptions

Nous sommes des êtres sensationnels et sensoriels

perceptions et sensations
«Rien ni personne ne peut avoir tout-à-fait tort.
Même une horloge arrêtée a raison deux fois par jour» – John Steinbeck

 “Kant > nous ne pouvons pas connaitre tout du monde, il n’y a aucune vérité vraie et vérifiable de ce qu’on ne peut pas percevoir c’est à dire les choses qui nous dépassent tel que les fantômes, l’origine du monde, Dieu.”

Nous sommes des êtres sensationnels et sensoriels

Notre première représentation du monde est acquise par nos récepteurs sensoriels. Ceux-ci captent les informations de “notre extérieur”, un son, une image ou une odeur, sont véhiculés par les nerfs sensoriels spécifiques vers les centres d’intégration du cerveau sur plusieurs niveaux. A chaque étape, les informations sont décodées, sélectionnées, interprétées.

Ce n’est pas l’œil qui voit mais les aires corticales de la vision, ce n’est pas l’oreille qui entend mais les centres corticaux de l’audition, etc.

Nous sélectionnons l’information :

Des milliers d’informations sont présentes autour de nous et à tout moment, nos sens ne laissent passer que certaines images, odeurs ou sons.

Nous gardons les messages sensitifs qui attirent notre attention et dont nous prenons conscience. A la foire locale, nous voyons plusieurs objets, nous entendons divers sons, mais nos yeux ou nos oreilles ne captent qu’un personnage dans la foule ou un air au loin, selon notre sensibilité du moment.

Nous sommes conscients ou pas de la chaleur ou de l’humidité ambiante, des vêtements qui touchent notre peau depuis que nous les avons mis.

Notre cerveau sélectionne ce qui lui semble important

perceptions sensations

 Nous corrigeons et complétons l’information :

Une partie du cerveau rassemble les informations et les complète à partir de renseignement déjà mémorisés

Nous ne percevons pas le réel, mais la version que notre cerveau a composée.

Nous voyons seulement 3 pieds à un bureau, mais nous en déduisons qu’il tient debout car il en a 4. L’image renversée envoyée par la rétine est redressée et remise à la bonne taille. La caméra ne corrige pas la taille.

Nos sens nous donnent une représentation approximative et imparfaite du monde, celui-ci est bien trop vaste et complexe, nous sommes sensibles aux informations à notre échelle seulement, même si notre cerveau est un “instrument magique” chez lequel nous découvrons de plus en plus de performances exceptionnelles. La sensation de chaud est différente pour chacun de nous, surtout quand il n’y a pas de source de chaleur apparente.

Relation, communication comportement oser, confiance, croyance, apprentissage, grandir

On peut parler de différence entre les sensations et les perceptions.

Emidia “Définition de la sensation :
La sensation paraît être le donné le plus élémentaire, ce qui est vécu immédiatement pas un sujet incarné ; le chaud, le froid, le rouge, le piquant, le sucré. Et encore l’usage de tels mots pour exprimer les sensations trahit-il leur essence. Une sensation exprimée par des mots est déjà interprétée, conceptualisée ; une sensation pure serait ineffable.

Définition de la perception :
La perception parait plus élaborée, elle porte sur un objet significatif et situé dans l’espace ; par exemple, je perçois à quelques mètres de moi une chaise. La perception supposerait donc toute une construction mentale par laquelle les sensations vécues seraient extériorisées (ce qui aboutit à la perception d’un objet dans l’espace) et interprétées (je perçois des objets significatifs, non pas des lignes et des couleurs mais des maisons, des champs, des hommes, etc…)

La perception serait un ensemble de sensations transformés, extériorisées, interprétées. Je me dis par exemple que pour « percevoir » cette chaise, il faut que j’aie préalablement la « sensation » de certaines lignes ; de certaines couleurs que j’interprète ensuite et que j’organise pour aboutir à la perception de cet objet : la chaise.”

Les informations arrivent donc à notre cerveau à travers plusieurs filtres, les filtres sensoriels, les filtres culturels_l’éducation, nos valeurs, croyances- et déclenchent des comportements selon la signification que les perceptions va leur donner.

Le contexte, nos besoins du moment ou nos habitudes.., nos préjugés ou stéréotypes influent sur cette perception aussi.
«Mais à l’instant même où la gorgée mêlée de miettes de gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi.Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause.Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse : ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi.J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel».                                                                   Marcel Proust (Du côté de chez Swann)

la carte n'est pas le territoire territoire

Et tout ça pour en venir au 1er présupposé de la PNL: “la carte n’est pas le territoire”

S’appuyant sur le fait que notre représentation interne de la réalité est une approximation de la réalité externe, cette présupposition a, malgré son caractère métaphorique, des applications très concrètes.

Nous construisons, grâce à nos sens, une carte du monde et c’est grâce à elle que nous pouvons évoluer avec une impression de constance et de permanence. Lorsque notre carte du monde est suffisamment souple et actualisée, nous pouvons nous adapter et évoluer avec une grande efficacité.

Lorsque, par contre, notre carte est très rigide ou restreinte, nous ne pouvons adéquatement composer avec l’environnement car il change constamment.

Les gestionnaires qui tentent de contrôler, les individus qui dépriment ou qui décompensent et les organisations qui stagnent sont tous limités par des cartes du monde rigides.

Relation, communication comportement oser, confiance, croyance, apprentissage, jugement, joie

TEST
Je suis restée surprise quand j’ai fait l’expérience, proposée par F.Délivré, suivante.

Testez c’est drôle et pour certains peut-être pas trop rassurant:

-mettez-vous face à un miroir.

-fermez un oeil, et dessinez le contour de votre visage.

-regardez avec vos deux yeux, surprise : vous n’avez pas tant la grosse tête que ça!!!!

Accompagnement, communication, relation, comportement, formation

Que dites vous de ce test?

Et qu’en est-il de vos relations par rapport à votre carte du monde.

Merci de commenter et partager.

Michèle Action Comm

L’Accompagnement

Laisser un commentaire